Après plusieurs mois de ce qui vous semblait être une galère, vous vous sentez enfin heureux, satisfaits d’avoir le plus difficile derrière vous, persuadés qu’à présent, tout ira pour le mieux et que vous pouvez aller de l’avant ? Détrompez-vous ! Ce n’est pas cette période de bonheur qui vous permet d’évoluer, mais la galère vécue juste avant.
Mais c’est quoi, au juste, une galère ? La galère est un bateau utilisé entre l’Antiquité et le XVIIième siècle, sur lequel les malfaiteurs étaient condamnés à purger leur peine, d’une durée minimale de 10 ans. Ils étaient attachés et souvent fouettés, maltraités, et ils ramaient sans cesse pour faire avancer le bateau.
Aujourd’hui, une galère est une période qui renvoie à cette image, une période vécue difficilement et pendant laquelle on a l’impression de ramer comme ces hommes sur les bateaux. Je dis bien : « vécue « donc ressentie comme difficile. Car chacun peut vivre différemment cette période. Tout est relatif et dépend de l’histoire que l’on a. Ce que certains compareront à la montée de l’Everest, sera perçu par d’autres comme une promenade de santé ! Et ceux qui évolueront le plus seront ceux qui auront l’impression de grimper l’Everest. Car pendant la montée, tout peut arriver : les intempéries, les blessures, les éboulis qui coupent le chemin, le froid qui gèle les extrémités, l’envie de tout laisser tomber… Alors oui, c’est difficile à vivre, oui on prend des coups et on se demande quand on va arriver au sommet ! Mais ça oblige à trouver des solutions, à se réinventer, à réfléchir à ce qu’on veut vraiment pour pouvoir atteindre le sommet et mettre fin au supplice !
Et quand on l’atteint, ce sommet, après des semaines de galère, on peut être fier de soi parce qu’on l’a fait, et ça sans attendre l’arrivée providentielle d’un hélicoptère pour nous tirer de là ! Alors, faites le point sur ce que vous a appris cette galère et félicitez-vous d’avoir réussi à dépasser la difficulté, à avoir affronté ce qui vous paraissait insurmontable, à vous être remis en question, à être sorti de votre zone de confort et à avoir dépassé vos peurs.
La période de bonheur dont je vous parlais au début, ce n’est pas elle qui fait avancer. C’est juste le moment de profiter, de savourer votre situation, qui n’est que le résultat de ce que vous avez vécu avant. Et plus vous vivez de périodes difficiles, plus vous avez la possibilité d’avancer.
D’ailleurs, ne dit-on pas : « Les routes les plus difficiles ont souvent les plus belles destinations « ?